Issa KONÉ
Nationality: Senegal
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Issa KONÉ
Monsieur Issa KONÉ, est auteur de trois recueils inédits de poèsie. Il est Lauréat du Concours International de Poèsie 2008 du Cercle des écrivains et poètes de Saint-Louis (CEPS). En seignat de formation, il aassuré les fonctions de Directeur d’école jusqu’à sa retraite.
VOICI SAINT-LOUIS
Beau temps. Tout est beau
Voici Saint-Louis réputée pour ses fanaux
La voici digne d’être rénovée
La voici couronnée de succès
Le soleil brille et rit
Tout est en fleurs en ce temps prospère
Le fleuve coule joyeux et sans colère
Et les Saint-Louisiens sont dans leur paradis
Tout est vert, tout mûr, tout odorant
Et les bestiaux paissent partout
Les maïs épanouissent leurs blonds cheveux
Et voici le pont argenté, massif et majestueux
Les matinées sont pures, et les soirées délicieuses
Voici les cocotiers géants, voici les benténiers épineux
Tous les arbres sont en fruits ! Ah que les frondaisons
sont généreuses
Que les jardins sont merveilleux
Temps d’or ! Tout est doré
Et voici, bénie par les marabouts,
Distinguée par sa civilisation connue partout
Saint-Louis de Sénégal, prête à être rénovée
La mer toujours belle et digne
Offre ses poissons argentés aux braves pêcheurs
Et les « mols » pagayent, contents de leur labeur
Ah que les pêcheurs sont miraculeuses !
Fait à Saint-Louis le 02 Avril 1969
Alors que Saint-Louis était désignée comme ville devant
Abriter l’indépendance du Sénégal
(Inspiration après une pluie)
SOUFFRANCE
Puisque je n’éprouve dans la vie que malheurs.
Puisque tout en moi n’est que douleur
Puisqu’en cette saison où tout rit, je pleure.
Ô mes chers amis couchés dans vos tombes de paix
J’aspire vraiment l’ombre où vous vous reposez.
Puisque j’ai devant moi la souffrance
Et derrière moi, hélas la malchance
Puisque mon âme est par la douleur, vaincue ;
O mes chers amis, j’ai assez bien vécu.
J’ai vécu toujours souriant
Debout mais incliné du côté de la misère.
Pourtant je n’ai pas refusé ma mission sur terre.
Pourtant j’ai toujours été un travailleur confiant
Puisque maintenant triste, je pleure
Hélas, j’ai souffert dans ma vie.
Puisque malgré les pleurs de mon âme
Puisque malgré les tristes plaintes de mon triste cœur
La satisfaction me laisse dans le gouffre
Hélas, je sens en moi la tristesse secrète.
Dans ce sombre bagne terrestre
Où ne s’ouvre en moi aucune porte pour me plaire
J’ai épousé la malchance en pleurant
Et les soucis sont mes enfants
Puisque Seigneur, vous m’avez refusé les portes de la noire nuit.
Permettez-moi de grâce, je vous en supplie
De m’engouffrer dans ce noir néant
Qui l’abîme dont le fond est si béant
SPLEEN
Quand vient Mars et surtout le soir
Et que le vent souffle et me trouble,
Le monde me dégoute.
Et tout ce qui vit devant moi m’accable
Et je ne pense qu’à la mort.
Toutes sortes de soucis m’envahissent
Je vis dans un cauchemar qui me terrasse
Le vent est fou. Il souffle, souffle et l’ai peur
Ne vais-je pour mourir pour ressusciter en temps meilleur ?
Je n’aime pas le vent qui me rend la vie difficile
Que les tam-tams résonnent ou que le soleil brille
Je suis indifférent à la nature
Et je m’offre en pâture
En une saison belle et pure
Vais-je mourir ?
Vais-je dormir ?
Ne pourrais-je pas m’hiberner comme un lézard ?
Vraiment Mars est un temps sans art
Ô Mon seigneur !
Ouvrez-moi les portes de la noires nuit
Pour que je me fuse dans les ténèbres
Que je m’en aille et que je disparaisse
Fait à Saint-Louis le 23/03/1969
Fierté
Notre famille est une famille où le sang parle,
Où les membres se font le bonheur.
Où l’entente et l’union demeurent.
Et chacun y montre le bon exemple.
Elle est une famille très unie,
Où les smembres se complètent
Elle est une grande faveur
Et chacun œuvre pour son honneur
Pas de jalousie ni de concurrence.
Tout y est aide et tolérance.
Pas d’injustice ni de trahison.
Tout y est probité et raison.
Tout y est amour et affection.
Et rien n’y est haine ou injure.
Tout s’y conçoit et tout s’y tolère.
Dieu y a répandu sa bénédiction.
Notre famille à de bons enfants
C’est le travail des parents
Tout y est euphorie et paix
C’est le travail de lala, la sage et généreuse aînée.
Notre famille est une bonne référence.
Qui jamais entendu une querelle ?
Merci mon Dieu de m’avoir fait membre
De cette famille dont je suis fier.
Sénéfobougou
Ô Sénéfobougou, cher quartier natal !
Si je pense à toi
Maints souvenirs familiers se présentent devant moi
Et me caressent la figure d’un air si amical.
Ô Sénéfobougou, vieux quartier bambara
Quartier de mes grands parents
Qui ose te chanter si ce n’est pas ton poète Issa ?
Qui ose découvrir ton origine en te chantant ?
Bien des gens te bénissent Sénéfobougou.
Bien des gens te pleurent Sénéfobougou.
Mais moi je te chante Sénéfobougou.
Sénéfobougou terre des terres
Sénéfobougou terre qui m’est chère
Qui doit te chanter si ce n’est pas l’enfant de ta chair ?
Ô terre dont le nom m’est sublime
Terre dont le nom occupe une grande partie dans mon âme
Quand je pense à toi, je sens en moi sortir mes larmes.
Terre amante ciel époux
Que le tremblement des branches était doux !
Que la vie était belle !
Tout est bonheur et tout est clémence
Mais mon âme de douceur pleine, rêvait déjà
A mon âme aujourd’hui blessée par la douceur hélas !
Enfance, ô beaux jours passés
Jeux, batailles, joie effrénée
Ô les chants, le charme ! Ô les danses !
C’était le bonheur et c’était l’extase !
Ô matin des matins !
Ô enfance temps d’or de ma vie !
Ô nuit des nuits ! Ô chers amis !
Et le bonheur, et la chance et le bien.
Tout cela disparaît et le tout se présente en un rien
Seul le souvenir demeure
Et le cœur en y pensant pleure !