Ridou Said
Nationality: Tamazgha
Email: oussanefoulkinine@gmail.com
Nationality: Tamazgha
Email: oussanefoulkinine@gmail.com
Ridou Said
Amazigh, né le 01/01/1949 à TANA , une bourgade située dans l’ ASAMMER ( SUD-EST ) marocain . J’ai fait mes études primaires entre le lieu de ma naissance et le village d’AZROU N AYT MGILE dans la montagne du moyen ATLAS , puis , au village d’ AGHBAL N AYT SEKHMAN toujours au moyen ATLAS , où mes parents avaient successivement immigré à la recherche d’une vie meilleure .
Mes études secondaires du premier cycle collégial avaient eu lieu au collège MOHA OU SAID à KSIBA ; un village situé au piedmont du moyen ATLAS , prés de la riche plaine du TADLA.
Puis les études du deuxième cycle successivement aux lycées TIGHNARI à FKIH BEN SALAH dans la plaine des BENI AMIR et, à IBEN AL AOUAM dans la capitale économique du royaume du MAROC à CASABLANCA .
De 1970 à fin 2006, j’ai exercé entant que fonctionnaire au ministère de l’agriculture.
Passionné de la culture , la langue et l’identité amazghes qui ont subi depuis la nuit des temps une ingratitude et une négligence de la part des responsables de tout temps , au profit de celles qui ne sont pas les leurs sur une terre amazighe.
UNE PEAU AMERE
Je navigue dans la mer ;
Mes pensées dans l’air ;
Une peau amère ;
Un mauvais flair ;
Des orages et des tonnerres.
Mes idées se lancèrent ;
Toutes en colère.
Des enfants et leur mère ;
Se débrouillent sur cette terre ;
Tels des insectes de bruyères.
Ôte-toi de là ;
C’est ma terre !!;
Vas-t on !! ai-je dis ;
Ces fleurs sont ma mère ;
Et encore tu te fais maire ;
Me laissant dans la misère.
Tu es une panthère ;
Expert en pantières.
PERDUS NOS REPERES
Abus sans frontières ;
A vous le capital ;
Nous sommes prolétaires ;
Soldats et mercenaires.
Tyrannie héréditaire.
Je répète !
Ici c’est ma terre ;
Celle de mon père ;
Et des arrières grand-mères.
Oui, majoritaires ;
Somme toujours derrière ;
Perdus nos repères ;
Et…, toujours tributaires.
Mes origines, j’en suis fière ;
Au nom de DIEU, tu me fais taire.
Discours et, promesses mensongères … ;
J’aime TAMAZGHA, pierre par pierre.
Terrorisme mercenaire ;
Oppression… et déni identitaire ;
Intimidations judiciaires.
JE SOLILOQUE SOLITARE
Procès et sentences arbitraires.
Bafoués, mes droits élémentaires….
Les lumières éclairent ;
Notre identité millénaire.
TAMAWAYT, stimulation de mon imaginaire ;
Enjambe montagnes et rivières ;
Me soulage telle une eau qui désaltère.
Alors, que viens-tu faire ?
Si ce n’est pour déplaire.
De moi, tu fais un mauvais hère,
Je soliloque solitaire ;
Je ne veux pas me taire.
Tu viens du désert ;
Te portes pair ;
Tel un Lord d’Angleterre.
Bavardage de commère ;
Tu commandes sans commentaires ;
Magistrat ou commissaire.
Réglons enfin, cette affaire !
N’en avons que trop souffert.
LA VACHE A TRAIRE
Mon cœur se serre ;
Des miens débonnaires ;
Tu mets ta main sur le « Berbère » ;
Cet être dignitaire ;
Qui manque de manière ;
A gérer ses affaires.
Vanité et miasme de vos viscères ;
TAMAZGHA, la vache à traire ;
IMAZIGHN, peuple à soustraire….
Furent asservis nos pères.
Votre racisme est vulgaire.
De nos beautés pour vous distraire ;
De nos trésors, vous êtes distributaires ;
Vous croyez l’histoire sans marche arrière ;
Moi, je pense le contraire ;
Tout est possible sur cette terre ;
Nos enfants révolutionnaires.
Vos sabres ont scié nos jugulaires ;
Votre conduite est sévère.
Eloquents sur chaire.
« SATAN »
Notre cœur est en chair.
A tort, qui désespère ;
J’ai horreur de la guerre ;
On n’en a que faire.
Etendons cette sphère ;
Pour un débat, à cœurs ouverts.
TIHYYA, mythe littéraire ;
Légende populaire ;
Prophétesse, devineresse ou sorcière !!
Sors du cimetière !!!
Arabisme génocidaire.
Prosélytisme sanguinaire.
Idiologie totalitaire.
Mes besoins dérobés ;
A la manière du stercoraire.
Homme pervers ;
Armé du cimeterre ;
Ta langue est première ;
Le mienne est étranger;
Sur sa propre terre.
TIFINAGH, notre sanctuaire;
Mentalité asilaire ;
Choix salutaire.
Notre âme réapparaît ;
Sa flamme, de la cendre renaît.
« Vade recto me Satana».
Eloigne toi de moi SATAN.
« Ddu s iwrinn zzigui A Ccidân ».
IFRANE
- C’est l’été, 2014.
- Nous avons campé à IFRANE ;
- IFRANE, ô IFRANE !!!
- Que c’est beau, ces jours de RAMADANE ;
- Il ne fait ni chaud ni froid ;
- Que de verdure ; une eau qui désaltère ;
- Des arbres à la recherche des étoiles ;
- Des bergers s’échangent des mélodies ;
- Sur des cimes de montagnes qui se regardent .
- Ces bons et pauvres AMAZIGHS.
- IFRANE, pays de chevaux ;
- Et de gens agonisés ; et naïfs ;
- De qui les autres s’en moquent ;
- Car, ils n’ont qu’une seule voie ;
- Des gens qui n’aiment pas de traitrise ;
- Leurs hôtes ne mangent qu’à plaisir ;
- Que de pain, et de pure miel !!
- Que de belles et gentilles femmes !!
- Que de noces !!
- Gentillesse et politesse ;
- Du lait et beurre en abondance ;
- IFRANE, ô IFRANE !!
- A TAMAZIRT N IMAZIGHEN.
LIBERTE
Liberté, ô liberté !
Pour toi, amertume je prendrai ;
Pour toi je me bâterai ;
Pour toi, les cimes de montagnes, je parcourrai.
Liberté, je te défendrai.
Liberté ! Dans mes veines tu courais.
Pour toi liberté, je mourrai ;
Liberté ! Ou, tu sois, ou je ne suis plus ;
A moins que nous ayons perdu raison.
Moi et ma descendance ;
Nos voix ne s’éteindront plus jamais ;
Tamazigh, de sa cendre revivra.
Liberté, source du développement ;
Moyen d’épanouissement ;
Grace à toi, notre pays ira de l’avant ;
Grace à toi, Tamazight se parlera ;
Sans toi, jamais de démocratie ;
Sans toi, Tamazight est en danger ;
Ô !! Liberté !!
Sans toi, Timmuzgha disparaîtra.
Sans toi, Amazigh finira.
Tamazight ! Liberté : piliers d’identité.