Mohamed EL MANOUAR
Nationality: Tamazgha
Email: elmanouar2@yahoo.fr
Nationality: Tamazgha
Email: elmanouar2@yahoo.fr
Mohamed EL MANOUAR
HISTORIEN, ANTHROPOLOGUE ET ECRIVAIN
Date de naissance : 1-1-1951 à Kalaat Mgouna- Province de Tinghir.
FORMATION UNIVERSITAIRE :
- Licence en Histoire
- Licence en droit (Sciences politiques)
- DEA en Histoire Contemporaine
- DOCTORAT EN HISTOIRE ET CIVILISATIONS
- DOCTORAT EN HISTOIRE ET PATRIMOINE
CARRIERE ADMINISTRATIVE :
Une quarantaine d’années au service de l’Administration marocaine dans des postes de responsabilité à l’intérieur et à l’étranger (Tourisme, CNCA, Jeunesse et Sports) (1973-2002) membre du Conseil d’administration de l’IRCAM (2006-2012), membre du Conseil scientifique de la BNRM depuis 2014.
PUBLICATIONS :
- La trajectoire historique d’une famille du Maroc méridional à travers l’étude de quatre manuscrits inédits : Nasiriyyin – XV-XXème siècle. Université de Reims Champagne Ardennes, 1984 [texte imprimé worldcat 490579796 (sudoc.fr).
- Le Sud-Est Marocain, Phediprint, Rabat 2004
- Tamazight, la constitutionnalisation ou la mort, Bouregreg, Rabat 2006
- Tahmiddoucht, un regard qui traverse le temps, Al Maarif El Jadida, Rabat 2008
- Parcours…la passion d’un destin, Al Maarif El Jadida, Rabat 2012
- Dads, de l’organisation sociale traditionnelle à la domination coloniale XIX° - XX° siècles ( 2 volumes), IRCAM, Rabat 2012
- L’Amazighité en devenir…, Abrid n Tmazight, Al Maarif El Jadida, Rabat 2015
- Plus de 160 articles parus dans la presse nationale et internationale
- Modérations, interventions dans plusieurs activités culturelles régionales, nationales et internationales.
EN INSTANCE DE PUBLICATION :
- Au-delà des mots
- Contes et poésie du Sud-Est marocain
- Awujil (l’orphelin), roman
- Isfra en tamazight (Eclats – Isftawn) recueil de poèmes.
ETUDES REALISEES :
- Le Tourisme marocain, opportunités d’intervention de la CNCA, étude préliminaire, Rabat, juin 1989.
- Le Tourisme à Errachidia, CNCA, Rabat, 1990
- Le Tourisme à Ouarzazate, CNCA, Rabat, 1991
- Les structures de gestion du Ministère de la Jeunesse et des Sports, Rabat 1998.
- La sauvegarde de l’enfance, Ministère de la Jeunesse et des Sports, Rabat, 1999.
- Monographie de la commune rurale de Souk Lakhmis Dads, 1999.
- Le Tourisme dans les Provinces de Ouarzazate et Zagora. Evaluation et perspectives de développement, Rabat, 2003.
TROIS POEMES EN TAMAZIGHT AVEC TRADUCTION EN FRANÇAIS .
ABRID UR ISSUFUghN
Righ ad amẓgh ibrdan
Ammas n tagutt d-waman
Ar ctittilgh, umẓgh abrid s imá¹á¹awn
Ammas n lÔ‘wari d iskran iggudin.
Ddigh ar ttiniggh aman ibddan.
Zrigh nn igudar imqquá¹›n
Afghd ixf inu ammas n widda imẓẓiyn
Ur ufigh ghas tawngimt inw ad iy ssktiyn
Zrixm a mmanw nna yi iṣṣuá¹uá¹n
A tanna y- issgman.
Awd kemm a tighá¹›mt mm lbruj ibddan
Ammas n widda ur yufin mayd gan.
Gigh amḥá¹aá¹› nna yusin aÔ‘dil d waman
Yumẓn ibrdan nna ur issgman
Ifk aá¹aá¹› i tmizar n umaá¸lan.
A tutlayt inu, ur am fkigh tadawt,
Han, winnem gan am tamssumant.
Rbaá¹, ass n 29 nnayr 2017
Traduction
Chemin sans issue
Je prends chemin de malheur
Pluie tombe avec bonheur
A petits pas, je prends les sentes en pleur
Au milieu des monts, des vallons en fleur
En quête de l’eau bénite, je cours
Haute forteresse, j’ai quitté
Me retrouve dans celle étriquée
Seules me rappellent mes pensées
Mère qui m’allaite abandonnée
Quittée celle qui m’a élevée
Aussi, forteresse de tours bordée
Au milieu de ceux qui n’ont rien épargné.
Elève muni de provisions, d’eau, j’étais,
Sillonne routes, sentes escarpées,
Marche à l’encontre du vent et des contrées.
A ma langue, fidèle je suis resté,
Des tiens, jamais tu ne seras abandonnée.
Rabat, le 29 janvier 2017
ATBIR AMELLAL
Iga uzemz anbdu, tergha ddunit
Da smiqqiygh tidi
Gigh aghrib, ur illi awed yan didi
Iwighd inghmisn, ighra id unjdi
Han yan utbir itters g Ô‘ari
Nkergh ar ttazzlagh s fenzi
Allig kn inn gulagha a yadghar s tidi
Gregh araÔ‘a s iqcmiá¹›n nna illan bnidi
Afgh nn atbir amellal ar ittergigi
Nnigh as id key ay gan asufgh n idurarn
Inna yi nkkin am issleghn aynna ur digi
Isman utbir igldan
Atbir nna d ittersn g ignwan
Ar itteqql gr iberdan
Asixt nnigh as tgit anbgi amqá¹›an
Tufit amazir ammas n wulli d iyesan
Id key ay gan asafu ayddgh aydi nnan
Nnigh as imki nnagh att ga a wanna izlan
Ganti lḥenna d iԑbṛaq
Smannti ifassn d iá¹aá¹›n
Sbubbanti nnqeṛṠd izbyan
Ur ufix ad mmectggh ammas n ighuyyan
Gigh amm tagust ur inqqá¹› awd yan
ghrigh i rebbi ammas n ignwan
Ad-i iṛẓm akarif nna ur ittbbin
Rix ad rurgh a mmanw ur ufigh awd yan
Gani tawryit nna ur isrri awd yan
Maca hat rebbi ad issenn mayd ran
Ad ayllgh kecmgh ammas n ignwan
Nqqim ggiá¹ may la ar ns-awal xf ma izrin
Ntt-id i wawal n ssulf i ma ijá¹›an
Nemsasa, niwá¹ akk iberdan
Sg bu gafr ar baddu d may zrin
TnqṛṠa tafuyt, atbir ar ikkat s igldan
Yuylla yawi tawengimt inw s ammas n ignwan
Rabat, le 24/2/2017
Traduction.
LA COLOMBE BLANCHE
Chaleur éprouvante, canicule
De sueur, je coule
Point de compagne, seul
Sycophante m’appelle
Dans les buissons, une colombe croule.
Pieds nus, je cours
J’arrive tout en sueur
Je balaie d’un regard les alentours
Je trouve tremblante la colombe
C’est toi, lui dis-je, l’essaim des monts
Que d’attributs dit-elle, on m’attribue
Elle plie ses ailes
Celle tombée du ciel
Elle attend, seule au carrefour
Je l’invite, lui souhaite bon séjour.
Tu as trouvé havre de paix, lui dis-je
C’est toi, l’illuminé des alentours?
Oui, pour celle qui perdure.
De henné m’ont couverte,
Mains et pieds attachés,
D’argent, de bracelets chargée,
Au milieu des you you, incapable de bouger.
Tel un piquet, je suis
Dieu j’implore au milieu du maquis
Qu’il me libère sans retenue.
Ô mère je voulais fuir
Enchainée, je ne puis le faire
Seul Dieu sait ce qu’il faut faire
Voler dans les cieux sans me défaire.
Tard dans la nuit nous discutâmes,
Que d’épisodes nous évoquâmes,
Sur plusieurs, nous nous concordâmes,
Bu gafr, Baddu et toutes les âmes.
Le soleil se lève avec douceur,
Envolée, la colombe bat des ailes,
Prend les airs
Emporte dans les cieux mes souvenirs.
Rabat, le 24/2/2017.
Ayt lligh
Manikn a izmawn immuttin nna izrin
Manik a memmis n izza, yuba d wiyyaá¹ nna izrin
Manikm a Tihya, tamá¹á¹uá¹ nna ur ittekkuln
Manikn a willigh nna ittxllafn islhamen
A willigh iran tilelli d igherman
Willigh yumẓen lԑwari s ugunun
Manikn a willigh inddern.
Tzrimaghd nga akk iwujiln ammas n ihaweá¹›n
Hatin tgam agh akk mkerá¹ul d imeá¹á¹awn
Igran, mqqar ur llin waman
Gan asn win waln d idammen.
Usigh agga nnm a tamazirt ammas n umaá¸lan
ghedgh akk tigitin d ibrdan
Gigh amm unaẓuṛ nna mi ur issflid awd yan
Gigh amm ufullus ur iskuÔ‘Ô‘un
Amm ukujuá¹ ur da isfafan awd yan
Ayt lligh ur da ggarn ighuyyan
Bbin ibrdan xf winna d iddan.
Irgzn g ur tlli tasa ur ittgdn
Les aïeux
Lions, illustres disparus
Yugerten, Yuba, d’autres connus
Tihya, la valeureuse, l’indomptée
Que de gloire ton épopée.
Ceux de burnous parés
Par atavisme, forteresse et liberté
De la tanière, vous grondez.
Seigneurs des montagnes, des cimes perchées
De sommeil, de sérénité, imperturbés
Illustres héros oubliés,
Faits de grande générosité.
Jardins, déserts desséchés,
De larmes chaudes, irrigués.
Orphelins, de brigands entourés
Ceux, pluriels qui ne font noise,
En butte à des campagnes sournoises
Dans le monde, je crains ta déroute
Je traverse frontières et routes.
Poète inaudible,
Coq ne chante point,
Ne coqueline, ne réveille aucun.
Les anciens ne crient point
Coupent les ponts à ceux qui viennent
Courageux, valeureux ne craignent aucun.
Rabat, le 29 janvier 2017